Comme nous l’avons vu, l’endo-économie est tributaire de la « bonne santé » de l’exo-économie et cette dernière se mesure par l’intermédiaire de trois indicateurs. En effet, pour pouvoir quantifier l’influence que le développement humain peut avoir sur l’environnement, il faut pouvoir s’appuyer sur des indicateurs qui donneront une image globale de la situation exo-économique. Nous pouvons distinguer à ce stade trois indicateurs qui englobent toutes les ressources que nous utilisons pour faire fonctionner l’endo-économie. La biodiversité est indispensable au bon maintien des endo-économies humaines, l’absence ou la diminution de la biodiversité serait en effet extrêmement dommageable au bon fonctionnement endo-économique. Il est donc indispensable de considérer sérieusement cette question. Dans l’EH, l’indice de biodiversité n’est pas seulement établi sur la base des espèces que nous exploitons, mais sur une évaluation aussi complète que possible (en fonction des outils techniques et méthodologiques disponibles) de la biodiversité d’un territoire. Cette intégration nous sort d’une perception de la nature anthropocentriste (où le vivant est bien souvent considéré comme une ressource gratuite à exploiter) pour parvenir à une vision de complémentarité avec les autres espèces. Ce qui est en accord avec le deuxième principe de l’EH qui propose de tendre vers un échange mutuel de l’énergie/matière avec les non humains en permettant leurs développements autant que le notre. L’indicateur est évalué sur une échelle de 0 à 2. L’indicateur de biodiversité se mesure à l’échelle d’un État et sur une période de temps estimée à une année. Lorsque la biodiversité d’un territoire ne diminue et n’augmente plus, l’indice reste stable, permettant ainsi de considérer une stabilité entre l’activité endo-économique d’un État et la biodiversité du territoire. Cet indice correspond aux ressources renouvelables que nous exploitons et à leur taux de régénération, mais aussi aux pollutions que nous diffusons dans l’environnement. Il quantifie donc notre captation de ressources renouvelables de notre environnement en fonction de la biocapacité terrestre. Il existe déjà un indice d’empreinte écologique qui pourrait être adapté à l’EH. Celui-ci nous assurerait une gestion soutenable des ressources renouvelables. L’indicateur est évalué sur une échelle de 0 à 2. Tout comme l’indice de biodiversité, celui-ci tend vers une stabilité lorsque le taux de ressources renouvelables est équivalent à la biocapacité disponible du pays. L’endo-économie est dépendante des ressources non renouvelables et ces dernières ont la particularité, comme leur nom l’indique, d’être des stocks finis qui ne peuvent se renouveler naturellement ou sur des échelles de temps incompatibles avec la vitesse d’extraction. Par conséquent, la gestion des ressources non renouvelables est un paramètre indispensable à prendre en compte. Dans l’EH, ces ressources sont mesurées sous la forme de flux consommés par rapport au stock mondial disponible en intégrant le recyclage de ces matériaux. L’indicateur est évalué sur une échelle de 0 à 2. Il s’agit d’une moyenne des trois indicateurs, qui permet la « conversion » des résultats des indicateurs en création monétaire. De ce fait, plus les indicateurs tendent vers 0, plus la création monétaire diminue, impactant ainsi négativement l’activité économique et à l’inverse, plus les indicateurs tendent vers 2, plus la zone économique s’enrichit, permettant une plus grande consommation de ressources. L’indice d’équilibre dynamique fait donc la jonction entre l’exo-économie et l’endo-économie et permet de stabiliser cette dernière.
L’indice de biodiversité
L’indice d’empreinte écologique
L’indice de ressources non renouvelables
L’indice d’équilibre dynamique