L’économie homéostatique, dont nous utilisons l’acronyme EH, utilise comme principes fondateurs certains phénomènes émergents du vivant dont elle s’inspire. Comme expliqué précédemment, ces principes ont pour objectif de parvenir à rendre soutenable le développement humain dans un environnement en changement perpétuel. Il ne s’agit donc pas d’une économie figée, mais à l’inverse, d’une économie qui s’adapte en fonction de l’état de la biosphère. Le système doit s’auto-réguler en fonction des changements observés dans la biosphère et dans l’activité humaine. Tout comme les êtres vivants qui peuvent s’adapter à de nouvelles conditions et orienter leurs comportements pour maximiser leurs chances de survie, l’économie doit elle aussi s’adapter en fonction des paramètres biosphériques et de notre propre activité. Pour cela, les mécanismes d’auto-régulation doivent être intégrés au système et non ajoutés à celui-ci par l’outil législatif (comme c’est le cas actuellement). Dans une EH, le principal mécanisme de régulation s’opère par le biais de la création monétaire mais nous vous expliquerons cela plus en détail dans les prochains articles. L’échange et la distribution de l’énergie et de la matière entre les êtres vivants sont vraisemblablement les moteurs de tout écosystème. Cependant, le problème que nous rencontrons actuellement est double. Premièrement, le système actuel ne distribue pas les richesses de façon efficiente, c’est même l’effet inverse que nous observons par le développement d’un phénomène de captation de richesse qui s’amplifie d’année en année. Deuxièmement, au delà de la redistribution des richesses entre humains, la redistribution de l’énergie/matière aux non humains est encore moins flagrante. A vrai dire, nous redistribuons les miettes de notre développement ou pire encore, des déchets inutilisables pour le Vivant. Or, toutes les espèces vivantes ont besoin d’énergie/matière pour survivre, plus nous en captons au détriment du Vivant, plus celui-ci ne peut que décliner. Dans ce cadre, l’EH propose plusieurs mécanismes qui permettent : Enfin, nous avons vu à travers l’exemple du climax, que les écosystèmes tendent vers un « optimum » en terme de croissance, c’est à dire vers une stagnation de celle-ci. En effet, les arbres ne poussent pas jusque dans l’espace, la taille des animaux ne croit pas à l’infini, tous les êtres vivants sont soumis à des phénomènes naturels qui régulent leur développement. La fonction d’entropie, augmentant la dégradation de la qualité d’énergie, engendre la mort des individus, des espèces et des écosystèmes, mais le Vivant fait émerger une auto-régulation qui lui permet, dans une certaine mesure, une résilience face aux perturbations extérieures. Lorsqu’une maladie survient, le système immunitaire procure à l’individu la capacité de retrouver la santé, lorsqu’un incendie brûle une partie de forêt, celle-ci repoussera par le stock de graines disponibles. Il s’agit donc de mécanismes réversibles qui font tendre le Vivant vers une auto-organisation en « équilibre dynamique » et de la conserver en fonction des paramètres environnementaux. Dans l’EH, ce mécanisme d’équilibre dynamique s’effectue par le biais de la fluctuation de la masse monétaire d’une zone économique en fonction de l’incidence de l’activité humaine sur l’environnement. Il permet, par exemple, de créer un équilibre entre la monnaie disponible dans l’économie (qui permet l’activité humaine) et l’impact environnemental des humains. Ce mécanisme sera expliqué plus en détail par la suite, car il s’agit de l’élément moteur de l’EH.Les trois principes d’une EH
1. L’auto-régulation
2. Échanges et distribution de l’énergie, la matière et l’information
3. Tendre vers un équilibre dynamique